Le cœur profond de la Communication NonViolente
La Communication NonViolente est introduite dans de nombreux milieux (scolaire, familial, médical, juridique, économique, social, politique…) et dans plus de 50 pays et, ce, sur les 5 continents. Son fondateur, Marshall B Rosenberg, a fondé son processus sur les bases spirituelles inspirées de la pensée de Gandhi, Krishnamurti, Martin Luther King, Sœur Emmanuelle et de tant d’autres. Il observe que leur façon de penser et donc leur façon de parler et d’agir permet une véritable transformation du regard porté sur le monde grâce à leur capacité d’empathie qu’ils pratiquent envers tout un chacun et grâce au choix de mettre leurs compétences au service d’actions concrètes favorisant le changement social.
Le cœur de la CNV va loin: il plonge profondément dans les racines de l’être ; il met la force d’amour et l’énergie de Vie au cœur des relations humaines invitant l’homme à développer ce qu’il a de plus beau, de plus fort, de plus puissant, de plus délicat – sa force d’aimer – qui passe par l’ouverture du Cœur profond : cette capacité à rester présent à ce qui est, cette capacité à accueillir sans jugements, commentaires ou interprétations ce qui se vit dans l’instant autant pour l’autre que chez lui .
Cette joie à donner et recevoir de l’empathie permet de nous réconcilier avec nous-même et avec les nôtres pour reconnaître et accepter son histoire et sa famille comme elles ont été.
Elle touche à notre élan vital pour couper avec ce passé infernal et créer du neuf au cœur même de nos relations et dans notre quotidien.
Au-delà d’une technique, d’un modèle, d’une boite à outils, il s’agit d’un véritable processus alchimique qui se met à l’œuvre : il nous invite à quitter nos zones de méfiance pour accueillir avec bienveillance ces espaces d’inconforts, les reconnaitre, les traverser et les dépasser livrant ainsi à l’homme une nouvelle énergie inspiratrice de sa propre création.
Nous n’avons pas appris à contacter ce qui est vivant en nous, nous n’avons pas appris les mots de l’intérieur, nous n’avons pas appris à exprimer une colère sans qu’elle détruise ou à exprimer un non tout en préservant le lien avec l’autre. Nous n’avons pas appris à remercier, nous sommes souvent tragiquement coupés de la partie vivante de nous-mêmes, ayant été éduqués dans des structures qui décident et pensent à notre place.
Sortir de ce système de croyances destructrices?
Est-ce possible ?
C’est à un véritable chantier d’amour que ce processus nous invite …où chacun va apprendre à aimer…en reprenant la responsabilité de ce qu’il pense, de ce qu’il dit, de ce qu’il fait, de ses choix ou de ses non choix et en assumant aussi les conséquences. C’est la façon dont nous allons « apprendre à nous aimer » qui va nous aider à le faire ensuite pour les autres.
C’est notre capacité à reconnaitre l’autre comme un être vivant au-delà de ses comportements souvent jugés « inadéquats ou inadaptés à la société » qui va permettre un changement profond de regard et désamorcer la violence de part et d’autre.
Comment transformer nos images d’ennemis en sentiments et besoins chez l’autre ? Comment trouver ensemble de nouvelles pistes et solutions alternatives à nos croyances destructrices et limitatives.
« J’aimerais voir les gens agir et créer le monde dans lequel ils veulent vivre » Marshall B Rosenberg.
Lorsque la présence et l’attention sont entièrement au service de l’écoute de la souffrance de l’autre, la puissance de la compassion devient guérison.
Les mots sont des capsules de conscience qui transmettent une pensée, un souffle, une respiration… Lorsqu’il n’y a plus de mots, la présence à elle seule devient guérison… l’empathie se fait silencieuse… le silence devient lui-même porteur de guérison…
Janvier 2017,
Catherine Tihon,
Responsable et Fondatrice de l’asbl Antarès